La Fosse aux filles – 3

Véra , le faux jockey, grimpée sur les genoux du chargé de cours, lui disait d’un ton cajoleur:

«Mon bon petit gros, j’ai une amie malade, tellement malade qu’elle ne peut pas descendre. Je voudrais bien lui porter des pommes et du chocolat. Tu permets?»

-Alexandre Kouprine, 1915

La Fosse aux filles – 2

Personne ne pourra dire qu’Emma Edouardovna est un vampire, une mégère, une sangsue. Mais je le répète, la paresse, la désobéissance, le caprice, l’amant sont des choses que je châtierai sans pitié, et celles qui s’y adonneront, je les jetterai à la rue comme des bêtes puantes, comme de l’ordure.

-Alexandre Kouprine, 1915

La Fosse aux filles

Depuis la fin du XIXe siècle, les deux rues de la Fosse, la Grande Iamskaïa et la Petite Iamskaïa, ne sont plus, d’un côté comme de l’autre, qu’une suite de maisons publiques.

[…]

Toute l’année, chaque soir, excepté les trois derniers jours de la semaine sainte, ainsi que la veille de l’Annonciation où «l’oiseau ne fait pas son nid où la fille aux cheveux coupés ne tresse pas ses nattes», dès la tombée du jour, on allume devant chaque maison, au-dessus du porche en bois découpé, une lanterne rouge.

J’ai un peu de temps à tuer ces temps-ci, pourquoi pas se remettre au dessin. Je viens de terminer la lecture de La Fosse aux filles d’Alexandre Kouprine qui ma inspiré de petits croquis et peut-être quelques planches à venir…